Combat contre l’incinérateur de Grasse

Momentanément gagné ?
Le projet a été abandonné mais il n’est pas exclu qu’un autre voit le jour
Quid du plus vieil incinérateur du département, celui d’Antibes-Vallauris?
Des risques technologiques :
Ces incinérateurs sont très anciens (entre 30 et 40 ans), ce sont des incinérateurs à grille qui ne peuvent pas brûler des déchets à haut PCI (Pouvoir Calorifique Inférieur), ce qui veut dire que l’on ne peut pas retirer la fraction fermentescible des déchets au risque de trop faire « monter » le PCI des déchets et de « casser » les fours ; conséquence : pas de possibilité de pratiquer une valorisation matière sous forme de compost de la fraction fermentescible des déchets. Ces vieux incinérateurs sont incompatibles avec une gestion rationnelle de nos déchets !
Des risques sanitaires :
En 2010, la Région a financé une étude de sols aux Semboules : elle a révélé une pollution historique extrêmement élevée du quartier (dioxines, furanes), le plaçant au niveau des zones industrielles les plus polluées d’Europe.
Nos solutions
Après avoir pointé les risques technologiques et sanitaires ainsi que le non-sens écologique de l’incinération, nos solutions doivent être rappelées :
  1. le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas : écoconception, règlementation sur les emballages, ressourceries, réparations, etc.
  2. sortir les fermentiscibles de la poubelle (45 % du poids total) pour compostage ou méthanisation, d’où une collecte séparée… et fermeture de nos incinérateurs !
  3. recycler tout ce qui peut l’être : verre, papier, emballages.
  4. stocker par types les matériaux qu’on ne sait pas encore recycler (décharges sèches) : aucune dangerosité, à l’inverse des machefers produits par l’incinération.
Le retard criant du 06, en sous-capacité de traitement dans tous les domaines
2 centres de tri des emballages (Cannes et Le Broc) d’une capacité insuffisante pour traiter le potentiel d’emballages ménagers à recycler, capacité incinérative insuffisante, pas d’ Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) pour stocker les ultimes et les mâchefers, plus de 100 000 tonnes de boues de stations d’épuration exportées hors-département. Bref, une bonne opportunité de tout revoir de fonds en combles !
Une priorité : sortir les fermentiscibles de la poubelle,
Donc faire une collecte séparée (d’où méthanisation, d’où fermer les incinérateurs, d’où réduire drastiquement le poids des déchets à traiter, etc.).
Pour ceux qui veulent approfondir la question, vous trouverez en docs joints :
La cour des comptes a publié en septembre 2011 un rapport critique sur la gestion des déchets par les collectivités locales.

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