IRFM : la transparence, c’est maintenant !

Hémicycle

 

Alors que se vote cette semaine à l’Assemblée le collectif budgétaire pour le budget 2012, les Jeunes Écologistes appellent les députés à faire preuve de transparence et d’exemplarité sur leur IRFM. Ils dénoncent aussi les propos ridicules et fallacieux de Henri Guaino sur le sujet.

Mercredi dernier, l’amendement déposé par un député centriste visant à fiscaliser la part de l’IRFM – indemnité représentative de frais de mandat – non utilisée à des fins professionnelles, a été rejeté.

Le député UMP Henri Guaino s’est même ridiculisé en déclarant que des députés obligés de justifier chaque dépense ne seraient plus des députés libres et en se plaignant à tort du manque de moyens dont disposent les parlementaires français par rapport à leurs homologues étrangers1.

Les Jeunes Écologistes dénoncent ce discours archaïque et regrettent cette décision qui va à l’encontre des promesses d’exemplarité de la nouvelle majorité.
Depuis quelques années déjà, des députés et sénateurs écologistes rendent public l’utilisation qu’ils font de leurs indemnités2… et ce, sans perdre leur liberté de parole, bien au contraire.

Les Jeunes Écologistes rappellent que si l’IRFM permet de couvrir des dépenses utiles pour les députés, ce système opaque, sans aucun contrôle ni justification sur l’utilisation de ces fonds publics, est source d’importants abus, comme a pu le démontrer le scandale des notes des députés britanniques en 2009.

L’amendement visant à fiscaliser la partie de l’IRFM non affectée à des frais professionnels va dans la bonne direction mais reste très insuffisant. Convaincus qu’en ces temps de rigueur budgétaire, les élus se doivent de donner l’exemple, les Jeunes Écologistes souhaitent que l’IRFM ne serve plus qu’à couvrir des dépenses véritablement utiles au travail des parlementaires, et dûment justifiées.

Plus généralement, les Jeunes Écologistes réclament un grand débat sur le financement des partis politiques et le statut de l’élu, afin notamment d’interdire les situations de cumul de mandats et d’indemnité mais aussi de mettre fin au système de la réserve parlementaire qui favorise le clientélisme.

Contact Presse :

Fanny Dubot, Secrétaire fédérale : 06 89 99 14 81- fanny@jeunes-ecologistes.org

Wandrille Jumeaux, Secrétaire fédéral : 06 58 05 97 98 – wandrille@jeunes-ecologistes.org

 

Notes :

 1 : Henri Guaino le 16 juillet 2012 sur I>TELE  « Si les députés sont obligés de justifier chaque dépense, alors ils ne vont plus être des députés libres. […] Il n’y a pas une seule démocratie au monde où les députés ont aussi peu de moyens pour faire leur travail. » Pourtant une fois cumulées les différentes indemnités [salaire de base, primes, enveloppe pour les collaborateurs, frais de représentation, frais de voyage etc.], un député français dispose d’environ 160.000 euros par an pour travailler quand un Allemand gère 140.000 euros et un Britannique 105.000 euros.

2 : http://www.francoisderugy.fr/utilitaires/les-frais-de-fonctionnement/

 

 

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