José Bové rencontre des militants anti-gaz de schiste à Mouans-Sartoux
Nice-Matin / Publié le samedi 04 octobre 2014 à 18h16
Le député européen écologiste José Bové était ce samedi au Festival du Livre de Mouans-Sartoux où il a rencontré un groupe de militants anti-gaz de schiste venus alerter l’opinion publique sur un projet d’exploration qui concerne une quarantaine de communes du Lubéron.
« J’aime venir ici parce que ce festival ne ressemble à aucun autre. Il y a une cohérence entre ce que fait cette commune au quotidien et ce festival. Tout ça montre que, quand les gens sont écoutés et participent, la politique n’est pas une fatalité et que le bien commun prend le pas sur les intérêts individuels. »
Visiblement ravi, le député européen écologiste José Bové, d’être hier parmi les invités du Festival du livre de Mouans-Sartoux. Mais aussi de retrouver des compagnons de combat, en l’occurrence les représentants des collectifs azuréen et varois anti-gaz de schiste.
Des militants venus évoquer avec lui une consultation publique ouverte jusqu’au 11 octobre. Celle-ci porte sur un projet d’attribution à la société Thétys Oil d’un permis de recherches d’hydrocarbures dans plus de quarante communes du parc du Lubéron, entre Vaucluse et Bouches-du-Rhône.
« Le projet du Lubéron faisait en principe partie de ceux qui ont capoté avec la loi Jacob[loi de 2011 interdisant la fracturation hydraulique, qui est la technique utilisée pour la recherche et l’exploitation du gaz de schiste, ndlr], expliquait le député européen. Mais le texte est ambigu et a permis qu’une demande soit déposée pour une exploration. Il faut absolument que le dossier soit retiré par le ministère de l’Environnement et n’aille pas jusqu’à la signature. »
Ce qui paraît dans la logique de la ministre, Ségolène Royal, qui a encore répété il y a peu son opposition totale à l’exploitation du gaz de schiste, mais aussi à la recherche autour de cette énergie.
Il est vrai, en revanche, que Nicolas Sarkozy, sous la présidence duquel avait pourtant été votée la loi Jacob, propose désormais de revenir sur cette interdiction.
Une raison supplémentaire à la mobilisation des militants anti-gaz de schiste, qui ont rappelé samedi au public du festival mouansois les dangers des techniques utilisées pour exploiter ce gaz. Et assuré José Bové de leur totale mobilisation jusqu’au retrait du projet du Lubéron.